Comprendre les habitants de ce village, vivre au plus près
d’eux ; c’est tenter de parler leur langue, c’est connaitre leurs
traditions, c’est manger ce qu’ils mangent, mais c’est aussi les laisser
nous faire découvrir leur métier.
Après 2 jours à Avlo, pendant lesquels le temps nous a été
donné de rencontrer le chef du village, les guides, les cuisinières, ainsi
qu’une partie des habitants du village ; l’envie de s’imprégner complétement
de leur mode de vie me démange. Le circuit « cultures et traditions
d’Avlo-Houta » a été conçu spécialement pour parcourir le village et
rencontrer les habitants et artisans et leurs activités quotidiennes. Ce guide
nous fait découvrir les traditions vaudou avec les fétiches, les artisans du
village qui confectionnent des nattes, des éventails, de l’huile de coco, et
d’autres produits, ou encore les différents lieux importants et leur histoire,
comme l’école ou la forêt sacrée. C’est impressionnant de voir ces personnes en
action, le sourire aux lèvres, fiers de nous montrer leur talent. Tellement
fiers d’ailleurs que les femmes s’occupant du séchage de poissons fraichement
rapportés du matin par les hommes pêcheurs, nous offraient quelques petites
sardines à grignoter pendant qu’elles nous montraient et nous expliquaient leur
métier. Nous avons donc droit à des démonstrations de toutes sortes, et une
invitation des artisans à participer à chacune de ces spécialités. Il faut
également savoir que dans les petits villages reculés comme Avlo, l’activité
principale qui génère des revenus est la pêche. Il s’agit du métier qu’exercent
tous les hommes du village, ainsi que certaines femmes. Les poissons sont
ensuite séchés, grillés et emmenés au marché par les femmes pour être vendus. La
pêche est l’activité la plus impressionnante. On peut observer presque tous les
matins, les hommes prendre la mer en pirogue, affrontant les vagues qui ne sont
pas toujours faciles à passer, et parfois même dangereuses. Lorsqu’ils
reviennent, après avoir déposé les filets en mer, les hommes tirent les filets
depuis la terre. Une corde est donc tendue et accrochée à un cocotier, ces
cordes font aux alentours d’un kilomètre de long. Des dizaines d’hommes et de
femmes tirent ces cordes en rythme et même en chanson, jusqu’à ramener les
filets sur la plage. C’est amusant de participer à cela, et de ce fait on se
rend compte de la difficulté quotidienne des métiers de la campagne africaine.
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